日系カナダ人独り言ブログ

当ブログはトロント在住、日系一世カナダ人サミー・山田(48)おっさんの「独り言」です。まさに「個人日記」。1968年11月16日東京都目黒区出身(A型)・在北米30年の日系カナダ人(Canadian Citizen)・University of Toronto Woodsworth College BA History & East Asian Studies Major トロント在住(職業記者・医療関連・副職画家)・Toronto Ontario「団体」「宗教」「党派」一切無関係・「政治的」意図皆無=「事実関係」特定の「考え」が’正しい’あるいは一方だけが’間違ってる’いう気は毛頭なし。「知って」それぞれ「考えて」いただれれば本望(^_-☆Everybody!! Let's 'Ponder' or 'Contemplate' On va vous re?-chercher!Internationale!!「世界人類みな兄弟」「平和祈願」「友好共存」「戦争反対」「☆Against Racism☆」「☆Gender Equality☆」&ノーモア「ヘイト」(怨恨、涙、怒りや敵意しか生まない)Thank you very much for everything!! Ma Cher Minasan, Merci Beaucoup et Bonne Chance 

Roman historique「島国文学」=「司馬史観・国民文学」・「歴史小説」・历史小说是小说(一般知識・英文なし=仏日中ウィキ情報)

Roman historique
https://fr.wikipedia.org/wiki/Roman_historique
Un roman historique est un roman qui prend pour toile de fond un épisode (parfois majeur) de l'Histoire, auquel il mêle généralement des événements -des personnages- réels et fictifs. Le roman historique est apparu à la fin du XVIIe siècle avec comme principaux auteurs Madame de La Fayette et César Vichard de Saint-Réal. Le roman historique s'efforce d'apparaître vraisemblable en regard de la vérité historique et l'auteur s'appuie généralement sur une importante documentation.La première étude abordant le genre est, en 1898, Le Roman historique à l'époque romantique de Louis Maigron, qui souligne l'apport décisif des romans historiques de Walter Scott dans l'élaboration du roman moderne. En 1937 paraît le célèbre essai de sociologie littéraire de Georg Lukács : Le Roman historique.L'exemple du roman antique ou à l'antique[modifier | modifier le code
历史小说是小说体裁的一种,遵照历史事件和人物进行铺展描述的书写体,可适当虚构,故事主线顺应历史发展方向,一定程度反映了历史时期的社会面貌。能给予读者一定的教育和启迪。]
Les pères fondateurs[modifier | modifier le code]
Si le roman antique désigne souvent les œuvres romanesques effectivement écrites dans l'Antiquité (parmi les plus connues et les rares conservées : le Satyricon attribué à Pétrone, courtisan de Néron, et L'Âne d'or d'Apulée, également citoyen de l'Empire romain), le roman à l'antique est une variété spécifique du roman historique qui s'est épanouie après l'explosion du roman historique au XIXe siècle (roman médiéval d'abord) initiée par Walter Scott.Pour le courant spécifique du roman à l'antique et plus spécifiquement encore français, Walter Scott apparaît tardivement. Sans s'attarder sur les « romans antiques » du Moyen Âge, adaptations libres de sources latines (par exemple le Roman d'Alexandre d'Albéric de Pisançon vers 1110, remanié par Alexandre de Paris, entre autres, après 1180, en vers dodécasyllabiques - d'où l'alexandrin), les épopées telles que La Franciade qui instaure un lien généalogique entre Troie et la royauté franque ou L'Astrée d'Honoré d'Urfé dans une quête d'identité nationale similaire, Chateaubriand avec Les Martyrs (1809, roman se déroulant dans l'Antiquité romaine et traitant des débuts du Christianisme) peut être considéré comme le père du roman historique moderne en France.Après une éclipse, le romantique roman antique refait surface chez des esthètes, maniaques du style et du détail historique : Les Derniers Jours de Pompéi (The Last Days of Pompeii) du Britannique Edward Bulwer-Lytton (1834, également occultiste et auteur de science-fiction) décrit une ville décadente livrée à ses démons. En France, Le Roman de la momie de Théophile Gautier (1858, le chantre de « l'art pour l'art » est également l'auteur des nouvelles Arria Marcella, qui ressuscite une beauté de Pompéi pour un touriste anglais et oppose la belle païenne à son père chrétien, et Une nuit de Cléopâtre) met en scène Ramsès et Moïse dans une Thèbes idyllique et l'amour de Pharaon et d'un lord anglais pour la princesse Tahoser ; Salammbô de Gustave Flaubert (1862, qui récolte des critiques catastrophiques — le genre a semble-t-il lassé par ses excès) oppose la puissante Carthage à des Barbares. Les deux derniers notamment souscrivent d'abord à l'exercice de style descriptif, mêlant intimement prose et poésie, atteignant à une nouvelle forme de préciosité. Exception dans son œuvre essentiellement dédiée à l'histoire (plus récente) de la France, Acté d'Alexandre Dumas (1837) a pour héroïne l'esclave et favorite de Néron qui seule resta auprès du tyran après sa chute.De 1849 à 1857, le très engagé Eugène Sue (par ailleurs habitué du roman historique) trace la lutte des opprimés dans Les Mystères du peuple ou l'histoire d'une famille de prolétaires à travers les âges, et fait remonter celle-ci dans le premier volume, La Faucille d'or, à la conquête des Celtes par les Romains ; la saga monumentale (dont les péripéties s'achèvent en 1851 avec l'échec de la Seconde République) sera censurée par le Second Empire et demeure largement méconnue encore1.Peut-on dire pour autant que Fabiola du cardinal Wiseman et Ben-Hur (1880) du général américain Lew Wallace, héros de la guerre de Sécession, relèvent du brûlot idéologique... Comme Quo vadis ? du Polonais Henryk Sienkiewicz (1896), ils exposent chacun, à travers les débuts du Christianisme et le choc des cultures et des classes, une conception (politique, religieuse, nationaliste...) du monde et de l'histoire conditionnée par son auteur. Les trois prouvent dans le même temps que le romantisme n'est pas mort car Ben-Hur (ainsi que Spartacus) est un héros romantique typique, faillible et tourmenté, et l'amour compliqué par la différence de religion est l'argument principal des deux autres romans. Quo vadis ? (expression latine qui signifie « où vas-tu ? » et empruntée à une parole des évangiles) vaudra à son auteur le prix Nobel de littérature. Le professeur d'histoire hambourgeois Felix Dahn (1834-1912) remporte un triomphe comparable avec Ein Kampf um Rom (Un combat pour Rome), situé à l'époque de Byzance et des Goths : les sept livres de la saga, malheureusement non traduite en français et pourtant rivale de l'œuvre de Karl May outre-Rhin, portent les noms de sept rois goths.Le Français Jean Lombard, prolétaire, syndicaliste et « anarchisant » - et néanmoins esthète -, ne connaîtra pas un destin similaire. Il publie en 1888 L'Agonie sur le règne d'Héliogabale - préfacé par Octave Mirbeau lors de sa réédition en 1901 - et en 1890 Byzance qui se déroule au VIIIe siècle - préfacé par Paul Margueritte en 1901.歴史小説と時代小説[編集]
一般的には、歴史小説と時代小説とはほぼ同じ意味に用いられているが、文学の上ではかなり明確な区別がある。歴史小説は、主要な登場人物が歴史上実在した人物で、主要な部分はほぼ史実の通りに進められる。著者がその主人公の生き方や思想に感動したことによって物語が生まれ、主人公の行動あるいは言動に、著者が訴えたいモチーフが込められており、歴史を題材とした評論的な趣が強い。山岡荘八の『徳川家康』や丹羽文雄の『親鸞』、『蓮如』などは典型的な歴史小説といえる。これに対して時代小説は、『銭形平次 捕物控』のように架空の人物を登場させるか、実在の人物を使っても史実と違った展開をする。徳川光圀(水戸黄門)は実在の人物であるが、『水戸黄門漫遊記』のように助さん・格さんの二人の子分を従え、諸国を巡り歩いて裁きをするなどというのは、史実と照らし合わせるとかなり荒唐無稽である。いくら「天下の副将軍」でも、大名が勝手に他の領主の領地に入ることは禁止されていたからである。つまり、史実や著者の訴えよりも面白さ、いわゆるエンターテインメント性を重要視したのが時代小説である。吉川英治の一連の作品や池波正太郎の『鬼平犯科帳』などは時代小説である。かつて「チャンバラ」と呼ばれた劇を「時代劇」というが、その小説版と見てもいい。
ジャンルの歴史[編集]
「戦争文学」も参照
歴史小説が出来る以前にもウィリアム・シェイクスピア『ジョン王 (シェイクスピア)』『リチャード二世』『ヘンリー四世』『ヘンリー五世』『ヘンリー六世 第1部』『ヘンリー六世 第2部』『ヘンリー六世 第3部』『リチャード三世 (シェイクスピア)』『ヘンリー八世』やフリードリヒ・フォン・シラー『ヴァレンシュタイン三部作(ドイツ語版、英語版)』(1799年)などがいた。19世紀初頭のスコットランドの小説家ウォルター・スコットはイギリス文学のみならず、西洋文学における歴史小説の先駆者である。1814年に発表された『ウェイヴァリー(英語版)』に続く一連の作品は多くの模倣者を生み出し、歴史小説という新しいジャンルを確立した。19世紀前半におけるヨーロッパの歴史小説ブームの背景には、フランス革命後、民主化の進む社会において、一般市民の居場所のある新しい歴史観が求められていたからとする説もある。そうした一群の作家には、エドワード・ブルワー=リットン『ポンペイ最後の日』(1834年、イギリス)、ニコライ・ゴーゴリ『隊長ブーリバ(ロシア語版、ドイツ語版、英語版)』(1835年、ロシア)、アレクサンドル・プーシキン『大尉の娘』(1836年、ロシア)、アレクサンドル・デュマ・ペール『ボルジア家風雲録』(1839年)『王妃マルゴ』(1845年、フランス)、チャールズ・ディケンズ『二都物語』(1859年、イギリス)、ギュスターヴ・フローベール『サランボー』(1862年、フランス)、ジョージ・エリオット『ロモラ(英語版)』(1862年、イギリス)、レフ・トルストイ『セヴァストポリ物語(英語版)』(1855年)『戦争と平和』(1869年)『ハジ・ムラート(英語版)』(1912年、ロシア)、ヴィクトル・ユーゴー『九十三年』(1873年、フランス)といった錚々たる大作家が含まれている。イギリスにおいては、歴史小説はその後ひとたび停滞するが、1880年代に再びその勢いを取り戻した。フェデリコ・デ・ロベルト『副王たち(イタリア語版、フランス語版)』(1894年)『至上権(イタリア語版)』(1929年、イタリア)、ヨーゼフ・ロート『ラデツキー行進曲(ドイツ語版、英語版)』(1932年、オーストリア)、シュテファン・ツヴァイク『マリー・アントワネット(英語版)』(1933年、オーストリア)、ハインリヒ・マン『アンリ四世の青春(ドイツ語版)』(1935年、ドイツ)、サマセット・モーム『昔も今も』(1946年、イギリス)、トマージ・ディ・ランペドゥーサ『山猫(英語版)』(1958年、イタリア)などが発表された。ヘンリク・シェンキェヴィチ『クォ・ヴァディス』(1896年、ポーランド)、イヴォ・アンドリッチ『ドリナの橋』(1945年、ユーゴスラビア)は、ノーベル文学賞を受賞した。南米からはエウクリデス・ダ・クーニャ(ポルトガル語版、英語版)『奥地(ポルトガル語版、英語版)』(1902年、ブラジル)、C・L・R・ジェームズ『ブラック・ジャコバン(英語版)』(1938年、トリニダード・トバゴ)、マリオ・バルガス・リョサ『世界終末戦争(スペイン語版、英語版)』(1981年、ペルー)が発表され、アレホ・カルペンティエル『この世の王国(英語版)』(1949年、キューバ)はラテンアメリカ文学「ブーム」をもたらした。アフリカ文学では、ウォーレ・ショインカ『死と王の先導者』(1959年、ナイジェリア)、グギ・ワ・ジオンゴ『泣くな、わが子よ(英語版)』(1964年、ケニア)、ペペテラ『マヨンベ』(1980年、アンゴラ)、チママンダ・アディーチェ『半分のぼった黄色い太陽(英語版)』(2007年、ナイジェリア)が各国の戦争等を題材としている。ジョン・ブライリー『遠い夜明け』(1987年、アメリカ合衆国)は、スティーヴ・ビコ暗殺を描き、リチャード・アッテンボローが映画化した。
日本における歴史小説[編集]
第二次世界大戦以前は史実を踏まえて書かれた小説というものは少なく(ただし、舞台を過去に採った大衆小説や、史実を物語風に記述する史伝は盛んに執筆されていた)、また歴史を扱った文芸作品として江戸時代以来の講談の人気が強かったことも、歴史小説の勃興を遅らせる一因となった。その中でも島崎藤村の『夜明け前』は、歴史小説の白眉とされる。続いて、森鴎外も「歴史其儘」「歴史離れ」という2つの形態の歴史小説を執筆した。昭和期に吉川英治は多くの読者を獲得し、中でも「剣禅一如」の境地を求める主人公を描いた『宮本武蔵』は、戦争下において広く受け入れられ、大衆文学の転機となった。この他、子母澤寛は『父子鷹』『勝海舟』などを、寺島柾史は稗史物語の『日本海軍戰記 怒濤』 を発表した。
戦後、司馬遼太郎らによって歴史小説は大きく変化した司馬は独自の視点から、『竜馬がゆく』『坂の上の雲』などの作品を発表、その後の歴史小説に大きな足跡を残すことになった。江戸川乱歩賞作家の陳舜臣は、中国史に題材を求めた『阿片戦争』などを書き、吉村昭は「記録小説」と呼ばれるジャンルを開拓した。女流作家として永井路子、杉本苑子、安西篤子らの活躍も目覚しかった。大物作家でも、吉川英治は『私本太平記』、海音寺潮五郎は『天と地と』などを発表した。中でも山岡荘八の『徳川家康』は、異例の長期新聞連載となり、空前の「家康ブーム」を巻き起こした。近年、推理作家の黒岩重吾、SF作家の高橋克彦、ハードボイルド作家の北方謙三といった、他ジャンルからの作家の活躍も目立つ。また、西洋史に題材を取った小説を多く発表している塩野七生、藤本ひとみ、佐藤賢一ら、外国歴史小説の書き手が非常に多いのも日本の特徴で、特に中国史に関しては陳舜臣、宮城谷昌光、塚本青史、酒見賢一らによって大きな一分野を成している言語も異なり宗主関係にあったわけでもない他国についてこれだけ書かれ、読まれているのは世界でも特異な例だが、日本の歴史が明確になる前の時期(三国志時代以前)に人気が集中しており、欧米におけるローマ史やギリシャ史に似た感覚で愛好されているともいえる。[要出典]。
Un écho du présent ?[modifier | modifier le code]
Une seconde éclipse semble marquer le genre au début du XXe siècle même si l'antiquité demeure une référence obligée en art et dans l'ensemble de la culture occidentale (la mode selon Sonia Delaunay s'inspire de l'Égypte ancienne).Durant la Belle Époque où Paris semble la capitale de la Grèce antique selon Frédéric Martinez, Prosper Castanier reprend le flambeau du « roman antique » : après La Vierge de Babylone (1898), il publie La Courtisane de Memphis (1900), L'Orgie romaine et La Fille de Crésus (1901), voire Le Lotus du Gange (1903) qui s'essaie à la biographie du fondateur du bouddhisme. Mais le genre a vécu ses plus belles heures ainsi que l'atteste un article de Martinez - Faux comme l'antique ou les ambiguïtés du néoclassicisme, 2008 - qui comporte le sous-titre « de Gustave Flaubert à Prosper Castanier : grandeur et décadence du roman antique » ; la fiction antique serait devenue (mais ce n'est pas nouveau, tant s'en faut) le refuge d'esthètes "navrés par le monde moderne" et a désormais aussi mauvaise presse que la peinture académique façon Gérôme, Cabanel ou Alma Tadema... Dans cet océan d'hommes, Berthe Jeanne Corinne Le Barillier (1868-1927) fait figure d'exception mais publie tout de même sous un pseudonyme masculin (Jean Bertheroy) Cléopâtre en 1891, Les Vierges de Syracuse en 1902 et La Danseuse de Pompéi en 1905. Ces romans sont pareillement tombés dans l'oubli. Gravida de Wilhelm Jensen (1903) ne doit son salut qu'à la première étude psychanalytique consacrée à un texte littéraire : Délire et Rêves dans la "Gravida" de Jensen (1907) rédigée par Freud en personne. Freud justement cite Ayesha, héroïne fantastique de Henry Rider Haggard, dans L'Interprétation des rêves : l'écrivain britannique raconte l'origine de celle-ci et (notamment) ses démêlés avec Nectanébo, pharaon d'Égypte, et Artaxerxès, l'empereur perse, dans La Fille de la Sagesse (1923), qui fait suite à Elle / She (1887) et au Retour d'Elle (1905).Il faut attendre les difficiles années 1930 pour voir ressusciter le roman à l'antique. Encore Moi, Claude / I, Claudius du Britannique Robert Graves (1934) semble-t-il (comme les Mémoires d'Agrippine de Pierre Grimal) le résultat des recherches d'un grand latiniste appliqué au roman ou son délassement davantage que le reflet des préoccupations d'un homme de l'époque moderne. Il souligne l'ambiguïté fondamentale de la fiction historique, qui se creuse à mesure que l'on s'éloigne dans le temps et l'espace. Reprenant les intrigues classiques de la première famille impériale romaine
, les Julio-Claudiens, (racontées dès l'Antiquité par Tacite et Suétone) Graves laisse le lecteur libre de s'évader dans un autre monde ou de transposer le passé dans le présent. L'Égyptien Naguib Mahfouz quant à lui a mis toute sa jeune poésie au service du conte pharaonique La Malédiction de Râ (1939) qui se déroule sous le
règne de Khéops. Et que dire du grand Thomas Mann qui s'attelle aux quatre tomes de Joseph et ses frères de 1933 à 1943...
Certains ouvrages sont plus explicites que d'autres. Ainsi le Spartacus d'Arthur Koestler (1938) est à comparer avec le Spartacus de Howard Fast (1951). Ainsi les héros de Sinouhé l'Égyptien du Finlandais Mika Waltari (1945, également auteur de L'Étrusque - roman initiatique dans le bassin méditerranéen, 1955 - et Les amants de Byzance) et Barabbas du Suédois Pär Lagerkvist (1950, également auteur de La Sibylle qui se déroule au Ier siècle) sont-ils, contemporains d'un Pharaon ou de Jésus, avec leur savoir ou leur ignorance, confrontés à des problèmes ordinaires, « omnitemporels », leur destin extraordinaire conditionnant la fiction. L'Américain Thornton Wilder retrace la mort de Jules César, thème classique, dans Les Ides de Mars en 1948. À l'opposé l'un de l'autre semble-t-il, Aux confins de l'œcumène du Soviétique Ivan Efremov (1949) et les Mémoires d'Hadrien de Marguerite Yourcenar (1951) ont en commun une quête de vérité, Efrémov construisant, à travers le récit d'une révolte d'esclaves en Égypte mille ans avant Jésus-Christ, un hymne à la liberté et à l'égalité des peuples, et Yourcenar, à travers les intimes pensées philosophiques et amoureuses de l'empereur romain, rappelant la méticulosité d'un Flaubert dans la reconstitution psychologique. En 1954 Richard Llewellyn publie Les Derniers Jours d'Herculanum/The Flame of Hercules, bien moins célèbre cependant que son chef-d'œuvre Qu'elle était verte ma vallée.

起源[编辑]
中国的历史小说之前身是史传中的历史描写。史传经典中有着丰富的文学描述,如《左传》中的战争场面描写,《战国策》中对人物的刻画。《史记》作为纪传体的史书,不少篇章可看作是出色的历史小说片段。而传统的中国小说也是从私人治史、野史笔记中发展出来。《西京杂记》的序言中提到,其书目的是“裨《汉书》之阙”,即作为正统史书的补遗和参照[2]。而真正作为独立体裁的历史小说则始于宋代的讲史话本,如《新编五代史平话》和《宣和遗事》等。宋元时“小说”一词与“讲史”有别,乃是指不以历史演义为题材的较短篇的小说,而讲史话本才是现代概念中以历史为题材的小说。讲史话本奠定了元、明之后传统历史小说的叙事模式[3]。首部成熟的历史小说是元末明初罗贯中所作的《三国志通俗演义》[2][1]。
明清历史小说[编辑]
宋元讲史话本成系统后,一方面以口头讲话说书的方式流传于民间,另一方面则是以文字形式刊印为小说书籍。明清历史小说如讲史话本一般,以断代史为蓝本,并且在讲史话本分科的基础上形成了一系列的固化分类。春秋列国志系列的有《春秋列国志传》、《东周列国志》、《前七国孙庞演义》、《后七国乐田演义》、《东周列国志辑要》等等。说汉书系统的则有《西汉演义》、《两汉开国中兴传志》、《全汉志传》、《东西汉演义》、《西汉通俗演义》、《东汉十二帝通俗演义志传》、《通俗演义东汉志传题评》等等。说唐的包括已经佚失的罗贯中的《隋唐两朝志传》、杨慎的《批点隋唐两朝志传》以及《徐文长批评隋唐演义》、《说唐全传》、《隋唐演义》、《说唐薛家府传》、《异说征西演义全传》等等。杨家将系统的则有《全像按鉴演义南北两宋志传、《南宋志传通俗演义》、《北宋志传通俗演义》、《北宋金枪全传》、《新编全像杨家府世代忠勇通俗演义》、《天门阵演义十二寡妇征西传》、《万花楼杨包狄演义》、《五虎平西全传》、《五虎平南全传》等等。以岳飞为题材的系列则有明代的《大宋演义中兴列传》、《全像岳武穆精忠传》、《岳武穆尽忠报国传》和清代的《说岳全传》、《精忠全传》等[3]。
历史演义与英雄传奇[编辑]
明清时期的传统历史小说依内容分为两种。一种是以重大的历史事件为中心,按照正史的历史进程展开叙事的历史演义小说。这类小说以《三国志通俗演义》、《隋唐演义》、《东周列国志》等为代表,重点是描述历史事件,人物描述和刻画居于次要地位,原型是由史书本纪衍化而成的讲史话本。另一种是以一个或一群英雄人物为中心的英雄传奇小说。这类小说以《水浒传》、说岳系列、杨家将系列为代表,强调重要的历史英雄人物对历史的影响,原型是由纪传体史书和列传衍化的讲史话本[4]。
史实与虚构[编辑]
作为脱胎于史书记载的小说,其中难免掺入了作者的想象与再创作。事实上,即使是正统的史书,也并不会完全仅记载可考的史实。而别号“外史”、“野史”,作为“补正史之遗”、“记正史之未备”的小说,也被古人看作是历史的一种。传统历史小说的叙述方法与史传相同。钱锺书认为,史家撰写历史时,必然要幻想自己身临其境,代入历史角色,揣摩其心理,才能入情入理。这一点上与写小说是相通的。[5]
欧美历史小说:十九世纪[编辑]
西方的历史小说则始于十九世纪。匈牙利哲学家、文艺批评家格奥尔格·卢卡奇认为司各特开创了历史小说的体裁。他认为司各特首先将历史作为一种社会和文化上的特定背景设定,而不仅仅是叙事的框架[6]。司各特的苏格兰历史小说包括《威佛利》(1814年)、《罗布·罗伊》(1820年)、《艾凡赫》(《撒克逊劫后英雄传》)、《昆丁·达威尔特》及《十字军英雄记》等。受司各特影响,法国的浪漫主义作家也开始涉猎历史题材,如大仲马的《三个火枪手》。维克多·雨果的《巴黎圣母院》是十九世纪浪漫主义的历史小说范本,将历史小说从传奇引向现实。之后的《悲惨世界》与《九三年》更是将镜头转向当代,全面展现了法国社会生活的各个方面。此后司汤达的《红与黑》、巴尔扎克的《人间喜剧》都是着力描写法国社会风俗,以此再现历史[7]。法国作家的历史小说作品背景广阔,内容宏大,多为长篇巨制,被称为“长河小说”。在美国,有“美国的司各特”之称的詹姆斯·库柏以1821年出版的《间谍》开创了革命历史小说的体裁[8]。与中国传统历史小说不同的是,西方的历史小说不是史书的演义,而是着重以民间普通人的故事,对社会民俗风情的描绘,反映社会和时代的变迁。
现代中文历史小说[编辑]
十九世纪末二十世纪初,西洋小说作为文化舶来品进入中国。晚清的文学家受到西方小说概念启发而提出了“新小说”的派别。与侦探小说、政治小说等其他新体裁不同,晚清的新小说家并没有吸收西方的历史小说概念,仍然以演义体的方式创作历史小说,而其中有些的内容却转换成西方的历史,如《罗马史演义》、《十九世纪演义》、《东欧女豪杰》、《苏格兰独立记》等等。林纾和吴研人的历史小说以还原历史为主,以爱情描写为线索,但任然没有完全脱离传统的演义体写法。而最早突破传统历史小说的演义模式,开启现代历史小说先河的,则是曾朴的《孽海花》[9]。《孽海花》描述了1870年至二十世纪初之间30年的历史。它彻底脱离了传统历史小说以重大历史事件或历史英雄人物为纲的记叙方式,而是注重展现特定时代背景下的社会风情,围绕着可能是虚拟的普通人物展开故事。《孽海花》里的艺术加工和想象不再是为了补全或还原历史,而是为了描述特定环境中个人的生存状态、命运沉浮。这种风格是借鉴了十九世纪法国历史小说的理念[9]。将现代历史小说发扬光大的是李劼人的《死水微澜》、《暴风雨前》和《大波》三部曲。同样是借鉴十九世纪法国历史小说,李劼人不仅如曾朴一样描绘了社会风情史,而且成功地将恢弘的场景描述和写实的叙事手法融入当代历史的刻画中,因此他的历史小说作品更具有典范意义[10]。
L'éclectisme de l'ère contemporaine[modifier | modifier le code]
L'Affaire Caïus de l'Allemand Henry Winterfeld (1953), énigme policière dans la Rome antique, est un classique de la littérature destinée à un jeune public. Exotisme et familiarité rythment l'enquête d'un groupe d'écoliers dans la capitale impériale et païenne. Dans le même registre, Jean Séverin (qui s'intéressera ensuite à Vercingétorix, Vauban et Lady Hamilton) emmène ses lecteurs sous Le Soleil d'Olympie (1967) en pleins jeux où rivalisent Athéniens et Spartiates, que la trêve a interrompus dans leur guerre. Dans la veine "fantasy", le prestigieux académicien Maurice Druon publie en deux tomes (1963 et 1967) les Mémoires de Zeus, quelques années après un autre roman mythologique sur Alexandre le Grand (1958) - romans bien moins célèbres cependant que Les Rois maudits.
Le roman à l'antique connaît un nouvel avatar sous la plume d'Andrée Chedid avec Nefertiti et le Rêve d'Akhnaton : Les Mémoires d'un scribe (1974). Trois ans plus tard, La Dame du Nil, premier roman de Pauline Gedge (sur la pharaonne Hatshepsout et son frère exilé en Crète), remporte un grand succès. Dans la foulée sort Moi Zénobie, reine de Palmyre de Bernard Simiot (1978), autre hommage à une femme qui a marqué l'histoire ancienne - aspect plutôt délaissé jusqu'ici. Par la suite, Imhotep de Pierre Montlaur (1985) brode sur les amours du savant et premier ministre divinisé du pharaon Djoser. Le roman à l'antique est associé au roman sentimental dont le style a tendance (mais c'est une tendance générale) à s'appauvrir au lieu de s'épurer. Le genre paraît attirer moins les auteurs qui récoltent les lauriers de la critique - il y a des exceptions mais sont-elles justifiées...Le Maître des steppes (1981) est le second livre de Daniel Kircher, qui marque le genre avec La Colère des dieux, qui se passe 1500 ans avant Jésus-Christ en Crète, et Retour à Carthage - parmi d'autres. Néropolis (1984) constitue une splendide incursion de Hubert Monteilhet, auteur de policiers surtout, dans un roman à l'antique moderne et audacieux, qui revisite en quelque sorte Quo vadis ? en gommant son aspect saint-sulpicien, plus proche de Suétone que de Tacite. Le Royaume des Mécréants du Britannique Anthony Burgess, écrivain important (et prolifique) du XXe siècle, adopte un ton identique, iconoclaste et insolent ; comme deux de ses travaux antérieurs, le long poème narratif Moses (Moïse) et le roman Man of Nazareth, The Kingdom of the Wicked anticipait (voire préparait) un scénario, ici celui de la série A.D./Anno Domini. Dans les cas d'adaptations à l'écran, comme pour ce dernier, le roman est expurgé. Seule l'émergence de chaînes indépendantes et payantes (HBO en tête) pourrait permettre des adaptations fidèles mais l'expérience de la série Rome (trop chère) barre la voie. Dans la même veine réaliste, mais avec moins d'ampleur, Françoise Xénakis s'attaque à la plus célèbre reine d'Égypte avec Mouche-toi Cléopâtre. L'éternité ne concerne pas seulement une poignée de figures illustres mais également d'illustres
anonymes : Les
murailles de feu de Steven Pressfield, salué par le New York Times, décrit autant son contexte que la bataille des Thermopyles et l'auteur, né à Trinidad, est devenu citoyen d'honneur de la ville de Sparte.Plus récemment l'Australienne Colleen McCullough s'est lancée dans la fresque monumentale Masters of Rome (depuis 1991) qui comprend sept volumes à ce jour, reprenant les turpitudes de la dynastie julio-claudienne. Et que dire de Christian Jacq dont « l'œuvre égyptienne » semble couvrir toute l'histoire des pharaons et de leurs dieux... L'Américaine Anne Rice, grand écrivain fantastique, a aussi, par le biais de ses vampires, visité les civilisations antiques, et l'auteur de science-fiction Robert Silverberg a revisité dans Gilgamesh, roi d'Ourouk (1984) l'illustre épopée sumérienne sous la forme des mémoires imaginaires du héros... En 2012 la poétesse et chanteuse Brigitte Fontaine s'essaie à son tour, à sa manière inimitable, au roman mythologique avec Les Charmeurs de pierres, fantaisie celtique et féerique. Pour ce qui regarde l'antiquité tardive et orientale, deux exemples : Michel de Grèce confesse l'impératrice Théodora de Byzance dans Le Palais des larmes (1988), et lorsqu'un Néerlandais, Robert van Gulik, se passionne pour la Chine, cela donne seize récits policiers débrouillés par le juge Ti au VIIe siècle – ici Antiquité et Moyen Âge fluctuent...Le roman à l'antique appartient plus souvent aujourd'hui au roman d'aventures (sentimentales aussi) et se montre moins proche de l'expérimentation et de la recherche esthétique d'une période qui semble révolue. La voie de l'engagement reste libre. La part de rigueur historique et de fantaisie reste à fixer. À quand un roman antique écrit par Umberto Eco ou Brett Easton Ellis. Exception dans ce concert commercial : Michel Tournier donne en 1980 Gaspard, Melchior et Balthazar, son quatrième roman, libre développement d'un - bref - épisode du Nouveau Testament, qui emmène le lecteur du Soudan à l'Inde, de l'Iran à Palmyre en passant par la Grèce et la Judée naturellement ; le roman sort dans une version destinée aux enfants trois ans plus tard sous le titre Les Rois mages (auxquels il adjoint un quatrième).
Walter Scott et une poignée de classiques du roman médiéval ou moyenâgeux (selon les romanciers et leurs acceptions)[modifier | modifier le code]
L'Écossais Walter Scott devient illustre dans son pays grâce à Waverley (1814) et Rob Roy (1817) qui brodent sur les luttes des jacobites pour rétablir les Stuarts en Écosse après 1688. Lorsqu'il se lance dans le roman moyenâgeux, le triomphe de Ivanhoé (1819) et Quentin Durward (1823) lance une mode européenne2 ; Scott devient un modèle romantique, partageant avec Ossian le charme des brumes nordiques : barde et château fort, chevalier et bandit constituent une mythologie qui survit dans l'histoire continentale et l'imaginaire populaire. Peut-on parler de roman médiéval ici alors que le vénéré auteur n'exclut pas les anachronismes. Le genre marque durablement la Grande-Bretagne puisque Robert Louis Stevenson s'illustre encore en 1888 dans La Flèche noire, roman d'aventures situées au XVe siècle pendant la guerre des Deux-Roses.En 1831 Victor Hugo illustre dans Notre-Dame de Paris une typologie populaire (la gitane et l'orpheline Esméralda au côté du gentil monstre costaud Quasimodo : deux victimes, deux personnages de conte merveilleux) et la cathédrale, emblème de Paris, symbolise la continuité de l'histoire. Notre-Dame de Paris ne sera certes pas le Salammbô de Hugo (le XVe siècle parisien éveille plus de sympathie que l'antiquité carthaginoise, et le style est plus alerte) mais le roman Les Misérables, plus proche du présent de l'auteur et de son public, l'éclipsera quelque peu.Autre figure de l'histoire littéraire, adulé en Pologne comme Hugo en France, Henryk Sienkiewicz décrit en 1900 la résistance des Polonais face aux Teutons au XVe siècle, dans Les Chevaliers teutoniques (dont le deuxième volume s’intitule Les Remparts de Cracovie). « Joyeux clichés3 », écrivent à leur propos Gérard Vindt et Nicole Giraud.La Compagnie blanche d'Arthur Conan Doyle (1891) n'est pas l'unique incursion du créateur de Sherlock Holmes dans le roman historique. Il mêle « guerre de Cent Ans et humour anglais », plus proche de Don Quichotte (dont le fantôme hante depuis longtemps le roman de chevalerie moderne) que de Bayard. En 1930, Herman Hesse publie une (longue) ode à la tolérance avec Narcisse et Goldmund qui décrit une relation intellectuelle et amoureuse entre deux moines.Autre incontournable, Maurice Druon publie les sept volumes de sa saga Les Rois maudits de 1955 à 1977 qui s'attache à la fin des Capétiens et aux premiers rois Valois de France. Autre auteur somme, l'Italien Umberto Eco instille une intrigue criminelle dans une abbaye bénédictine : Le Nom de la rose (1980) remporte aussi un grand succès public et critique - et fera également l'objet d'une adaptation référence à l'écran. Les deux best sellers situent leur intrigue au XIVe siècle, époque appréhendée dans deux acceptions différentes. Eco publie aussi Baudolino en 2000, qui se déroule au XIIe siècle dans le Piémont italien. Ken Follett réitère leur exploit en 1989 en publiant Les Piliers de la terre qui tourne autour de la construction d'une cathédrale dans l'Angleterre du XIIe siècle. Parmi les incursions des distingués historiens dans l'exercice risqué du roman, Montaillou, village occitan : De 1294 à 1324 d'Emmanuel Le Roy Ladurie4.Ces prestigieux exemples privilégient l'Europe et la fin du Moyen Âge. D'autres auteurs ont adopté des points de vue différents comme Amin Maalouf dans Samarcande (1988), biographie romancée du poète et savant Omar Khayyam au XIIe siècle, ou l'Italienne Gabriella Magrini qui brode sur la vie de la fameuse Murasaki Shikibu et le Japon des Xe et XIe siècles dans La Dame de Kyoto (1985).
De la Renaissance à l'empire de Napoléon[modifier | modifier le code]
Des parrains prestigieux[modifier | modifier le code]

Dès le début du XIXe siècle, le roman historique concernant cette période (selon un découpage forcément arbitraire) a les honneurs des plus grands : en Allemagne, Heinrich von Kleist, un des écrivains romantiques les plus importants, décrit
dans Michael Kohlhaas (1810) son pays au temps de Martin Luther - avec un maquignon pour héros. En France, Cinq-Mars ou Une conjuration sous Louis XIII d'Alfred de Vigny (1826) et 1572, Chronique du temps de Charles IX de Prosper Mérimée (1829) sont également, du fait de leurs auteurs, au carrefour de la reconstitution, de l'exercice littéraire et des préoccupations contemporaines.Arrive l'autre géant du roman historique (avec Walter Scott) : Alexandre Dumas signe une œuvre abondante qui couvre une grande partie de l'histoire de France : entre autres les règnes de Charles IX et Henri III dans La Reine Margot (1845), La Dame de Monsoreau (1846), Les
Quarante-Cinq (1847) ; Les Trois Mousquetaires (1844), Le Comte de Moret, Vingt Ans après (1845) et Le Vicomte de Bragelonne (1848) se partagent entre l'Angleterre de Charles Ier et la France de Louis XIII. La Tulipe noire (1850) ressuscite les Pays-Bas en 1672.
Les bretteurs[modifier | modifier le code]
Scott et Dumas ont lancé un genre durable et populaire : le roman de cape et d'épée. Amédée Achard apprécié par Arthur Rimbaud, Paul Féval avec le célèbre Le Bossu (1858), dont l'intrigue se déroule en 1699 et 1717, et même le mélancolique Le Capitaine Fracasse du parnassien Théophile Gautier (1863, ou les aventures d'un aristocrate ruiné déguisé en comédien sous le règne de Louis XIII), entre autres, pérennisent une mythologie héroïque et romantique. Plus tard, Le Mouron rouge (The Scarlet Pimpernel) dont la saga comprend neuf romans d'espionnage écrits par la baronne britannique Orczy publiés à partir de 1903 invente une société secrète, fondée en 1792 pour venir en aide aux victimes de la Terreur ; en France, outre l'illustre Ponson du Terrail, Michel Zévaco avec la série des Pardaillan qui débute en 1907 (et court du règne de Henri II à celui de Louis XIII) fut admiré par Sartre. Scaramouche de l'Italo-Anglais Rafael Sabatini, dont l'argument est proche du Capitaine Fracasse, est librement inspiré de la vie de Tiberio Fiorelli durant la Révolution française.
Révolution, amertume et frivolité en France[modifier | modifier le code]
Aidé par ses nègres, Dumas aborde aussi le XVIIIe siècle à travers la Régence (dans Le Chevalier d'Harmental en 1842) et la Révolution dans : Joseph Balsamo (1846), Le Collier de la reine (1849), Ange Pitou (1851), La Comtesse de Charny (1853), Le Chevalier de Maison-Rouge (1845-1846, sur la Terreur), Les Blancs et les Bleus (1867, inspiré de Charles Nodier, sur la guerre civile), Les Compagnons de Jéhu (1856) qui traite de la Terreur blanche. La San Felice (1863) se déroule en Italie à l'époque de Bonaparte. Pourtant seul Le Comte de Monte-Cristo (1845-1846), roman moderne, peut rivaliser avec les Trois Mousquetaires dans l'œuvre de Dumas.La Révolution avait auparavant inspiré Balzac pour Les Chouans en 1829 ; l'écrivain est féru de roman historique puisque, dans les Illusions perdues, Rubempré a écrit un roman intitulé L'Archer de Charles IX. En 1835 et 1839, c'est un roman historique, Mademoiselle de Maupin pour l'un, La Chartreuse de Parme pour l'autre, qui apporte la célébrité à Gautier et Stendhal ; les deux auteurs très différents (mais deux virtuoses du style) ont des approches opposées : Gautier mêle Shakespeare, le libertinage et la guerre dans un univers presque païen tandis que Stendhal porte sur un passé moins ancien un regard sombre et amer.
Les destins des peuples[modifier | modifier le code]
Les écrivains des jeunes États-Unis d'Amérique du Nord offrent au genre deux classiques qui se rejoignent surtout par leur pessimisme : Fenimore Cooper, l'ancien marin, et Nathaniel Hawthorne, l'ancien employé des douanes, témoignent chacun du vécu de leur jeune pays, l'un célèbre la nature dans Le Dernier des Mohicans (1826), deuxième des cinq ouvrages qui forment le cycle Histoires de Bas-de-Cuir situé pendant la guerre de Sept Ans, au milieu du XVIIIe siècle, l'autre dresse un réquisitoire sévère contre la ville puritaine de Boston au XVIIe siècle dans La Lettre écarlate (1850).Partout en Europe, la Révolution française (référence de toutes les résistances et les révolutions, de tous les excès aussi) et Napoléon (autre révolution, pour le meilleur et pour le pire) inspirent les grands auteurs qui analysent leur siècle agité à la lumière de ces deux bouleversements : Charles Dickens dans Le Conte de deux cités (1859) décrit Paris et Londres en 1793 ; Quatrevingt-treize (1874) justement, de Victor Hugo, et, reflet d'une autre culture nationaliste, Par le fer et par le feu, premier roman d'une trilogie écrite par Henryk Sienkiewicz dans les années 1884-1888, un des plus grands classiques polonais qui se déroule en Ukraine au XVIIe siècle, appartiennent à ce courant littéraire, entre épopée et chronique, aussi varié que ses chantres occasionnels ou répétés, de Guerre et Paix de Léon Tolstoï (1869, sur les campagnes napoléoniennes de 1805 et 1812) jusqu'au cycle napoléonien d'Arthur Conan Doyle - en 1892 La Grande Ombre, en 1896 Les Exploits du
brigadier Gérard inspiré de la vie d'un général d'Empire, en 1897 L'Oncle Bernac / Un drame sous Napoléon 1er, en 1903 Les Aventures du brigadier Gérard. Le changement de siècle n'interrompt pas cette fascination puisque paraît en 1912 Les dieux ont soif, un des derniers romans d'Anatole France, dont l'intrigue se situe sous la Terreur - période qui a particulièrement marqué l'imaginaire des romanciers. Henry Rider Haggard, à contre courant, publie en 1891 La Fille de Montézuma, mémoires imaginaires d'un vieux noble anglais écrites sur la demande d'Élisabeth Ire.
Humanismes[modifier | modifier le code]
Au XXe siècle cependant, l'Europe semble privilégier la Renaissance et ses héritiers, dont peut-être les contradictions, entre échanges et conflits, entre savoir et obscurantisme, rappellent les difficultés du présent. Mais le degré d'implication politique de l'auteur dépend de son projet autant que de sa personnalité et n'influe pas sur la qualité. Entre hommage et irrévérence, Le Roman d'Henri IV de Heinrich Mann (1935-1938), le réaliste Le Tigre bleu d'Alfred Döblin (1938, sur les communautés indiennes créées par les Jésuites au Paraguay) et Plus ça change/La Mandragore de William Somerset Maugham (1946, comédie qui a pour héros Machiavel) visitent l'histoire du continent et ses colonies. L'Œuvre au noir de Marguerite Yourcenar (1968), Une rencontre en Westphalie (Das Treffen in Telgte) de Günter Grass (1981, qui imagine une rencontre entre des hommes de lettres, pour la plupart réels,
venus de toute l'Allemagne en 1647, à la fin de la guerre de Trente Ans), Léon l'Africain du Franco-Libanais Amin Maalouf (1986, biographie romancée de Hassan el-Wazzan, commerçant, diplomate et écrivain arabo-andalou) œuvrent pour la conciliation. Le troisième reçoit le prix de l’Amitié franco-arabe. Dans le mélancolique Capitaine Alatriste (1996) de l'Espagnol Arturo Pérez-Reverte, ce sont les guerres entre l'Espagne et les Pays-Bas qui sont évoquées. Dans un registre plus intimiste, La Jeune Fille à la perle de Tracy Chevalier (1999) s'inspire du tableau de Vermeer pour inventer une identité à son modèle, sur fond de rivalités sociales et religieuses.La même volonté de conciliation anime Le Juif Süss (1925) de Lion Feuchtwanger dont le héros évolue à la cour de Wurtemberg au XVIIIe siècle. Feuchtwanger est également auteur de Le Roman de Goya (1951) qui peint l'Espagne de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle. Plus tard, John Steinbeck choisira pour son premier roman, La coupe d'or (1929), de s'inspirer des aventures du flibustier Henry Morgan. En Italie, de nouveaux esthètes s'intéressent au XVIIIe siècle : Leonardo Sciascia dans Le Conseil d'Égypte en 1963 (qui expose une imposture historique montée à Palerme), et Italo Calvino dans Le Baron perché - qui a autant à voir avec le conte philosophique qu'avec le roman. Les Tambours de la pluie d'Ismail Kadare, publié en albanais en 1970 sous le titre Kështjella (La Citadelle) raconte le siège d’une citadelle albanaise par les Turcs au XVe siècle ; Umberto Eco situe L'Île du jour d'avant (L'isola del giorno prima) paru en 1994 au XVIIe siècle en plein océan Pacifique ; Gabriel García Márquez en 1989 conte les derniers jours de Simón Bolívar dans Le Général dans son labyrinthe. Marquez, Kadaré et Eco : trois humanistes contemporains.
Moderne et populaire[modifier | modifier le code]
Le roman historique qui traite des anciens régimes continue d'attirer les foules, notamment par le biais du roman dit sentimental, souvent érotique et très documenté. Ambre de Kathleen Winsor, paru avec succès en 1944 aux États-Unis et en 1946 en France, trace le portrait sans concession, sous le règne de Charles II, d'une aventurière, petite sœur de Moll Flanders. En France, la série érotico-comique de Caroline chérie, signée par Cecil Saint-Laurent de 1947 à 1951, qui se déroule sous la Révolution, puis la saga des Angélique, marquise des anges d'Anne Golon (treize volumes de 1957 à 1985, du Poitou à Québec en passant par Versailles et le harem de Ismaïl ben Chérif, sultan du Maroc), ou encore les séries de Juliette Benzoni (Le Gerfaut, 1976-1981, par exemple) explorent la voie d'un romantisme tour à tour fantaisiste et réaliste, cynique ou idéaliste. L'Allée du roi de Françoise Chandernagor (1981) relève de la tradition des mémoires imaginaires, choisissant pour héroïne la plus mystérieuse favorite de Louis XIV (avec Angélique) : Madame de Maintenon. Winsor, Golon, Chandernagor composent toutes des hymnes à la féminité, une féminité forte, complexe et complète, ainsi que Annie Krieger-Krynicki, auteur de Zébunissa, une princesse prisonnière à la cour du Grand Moghol (1990), cour située en Inde et contemporaine de celle de Louis XIV.Les hommes n'abandonnent pas pour autant le roman historique de l'Ancien Régime. Ces messieurs de Saint-Malo de Bernard Simiot gagne un Prix de l'Académie française en 1983, et Les Colonnes du ciel de Bernard Clavel, cinq tomes consacrés au XVIIe siècle (de la Franche-Comté au Nouveau Monde) de 1976 à 1981, est un des classiques de l'auteur ; Fortune de France de Robert Merle publié de 1977 à 2003 couvre les guerres de religion de 1547 à 1661, tous portraits de classes qui s'enrichissent ou fuient la misère et l'oppression, photographies d'une époque et de lieux, hymnes à l'audace (réussite ou survie) toujours. Michel de Grèce prend la plume pour écrire les mémoires d'Aimée Dubuc de Riverie, cousine de la future impératrice Joséphine, née à la Martinique à la fin du XVIIIe siècle, capturée par les pirates barbaresques à l'âge de quinze ans et offerte par le dey d'Alger au sultan de Constantinople - La Nuit du Sérail (1984)5.Le roman historique est
aussi ancien que l'écriture puisque les hommes ont commencé par écrire leurs souvenirs : catastrophes naturelles (Noé), guerres (Troie), rois mythiques (Gilgamesh)... La réécriture du passé et sa relecture demeurent une des passions principales de l'homme. Aucune liste ne saurait résumer le roman historique. Tous les passionnés ont des auteurs et des titres à ajouter, des noms importants oubliés. Ainsi le public peut toujours découvrir du neuf ou de l'ancien. Ainsi peut-on mentionner en dernier recours les romans souvent provocateurs de Gary Jennings, qui s'attaque aux Aztèques, à Marco Polo, à un Ostrogoth hermaphrodite traversant l'Empire romain moribond (Thorn le prédateur et Théodoric le Grand, traduits en français en 2011, qui suscitent une critique acerbe6). Jennings s'inscrit dans une spectaculaire tradition baroque, où le sexe et la violence sont soigneusement exploités, et récolte des admirateurs toujours renouvelés.
Le roman historique ne concernant
pas forcément des figures de notables ou de héros, Michel Folco publie en 1991 son premier roman : Dieu et nous seuls pouvons, qui mêle sordide (l'histoire d'une famille fictive de bourreaux dans l'Aveyron, à partir du XVIIe siècle, que l'auteur poursuit dans ses livres suivants) et humour. À la même époque, Ken Follett s'intéresse à la construction d'une cathédrale dans l'Angleterre du XVIIe siècle dans Les Piliers de la terre (1989) qui remporte un triomphe. Dans un souci permanent d'explorer le lointain, l'Américaine Jean M. Auel fait paraître en 2011 le dernier tome de sa saga préhistorique Les Enfants de la Terre commencée en 1980, au succès phénoménal.
La veine criminelle[modifier | modifier le code]
La veine policière est très importante dans le roman historique (le contraire est également vrai) et nourrit toutes les époques et les civilisations - ou peu s'en faut (voir roman policier historique).L'histoire regorge de figures illustres, détournables à loisir, et le roman prête à autant de détournements. Margaret Doody utilise ainsi Aristote, figure tutélaire de la pensée méditerranéenne, dans huit romans d'enquête de 1978 à 2010, et L'Evangile selon Pilate de Éric-Emmanuel Schmitt, qui transforme le célèbre préfet romain en détective, reçoit le Grand Prix des lectrices de Elle 2001 ; Giulio Leoni choisit pour personnage principal le grand auteur Dante dans quatre romans de 2000 à 2007, tandis que Deryn Lake met à l'honneur l'apothicaire John Rawlings et le XVIIIe siècle britannique depuis 1994 ; autre exemple : Beau Brummel est le protagoniste de deux romans, La Mort sur un plateau d'argent et La Tabatière empoisonnée, en 2005 et 2006. L'ère moderne inspire autant les écrivains : ainsi Stephanie Barron prend-elle pour enquêtrice la romancière Jane Austen dans une série d'aventures, et Caleb Carr, en 1995, frappe un grand coup lorsque sort son roman L'Aliéniste, dans lequel le jeune Theodore Roosevelt utilise toutes les ressources de la jeune science policière.Le rayon des héros que l'histoire officielle ignore est aussi riche : la saga de Cadfael, moine bénédictin gallois et ancien croisé, mais aussi médecin et redoutable limier, comprend vingt romans et trois nouvelles écrits par la Britannique Ellis Peters (Edith Pargeter) à partir des années 1970. Danila Comastri-Montanari publie les enquêtes du sénateur Publius Aurelius Statius, qui se déroulent au Ier siècle, et Cristina Rodríguez celles du prétorien Kaeso (Les Mystères de Pompéi) depuis 2008 ; Sharan Newman situe son héroïne, la novice Catherine Le Vendeur, dans la France du Moyen Âge.Bien sûr, les héros inventés de toutes pièces ont toujours la possibilité de rencontrer les grands personnages de l'histoire (Nicolas Le Floch est souvent admis auprès du roi), voire d'influer sur celle-ci (Le Complot Tibère de Pierre-Edouard Besse paru en 2007).

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